GILLES BARON

2020-2021
Section hip hop & CONTEMPORAIN

Gilles Baron élabore un travail au croisement des arts. Il développe une écriture du sensible, un désir de narration entre danse, cirque et théâtre. Il met au centre de son travail le choix de ses interprètes pour évoquer ensemble les fulgurances du corps. Ces dernières créations sont toutes traversées de désir et d’intimité. Il conçoit le corps comme le lieu de l’inconscient les résonances de nos espérances et de nos peurs intimes.

« Nous sommes animés par un sentiment commun : la mise en œuvre d’un corps comme matière sensible. Un corps sensitif qui sans cesse fluctue, mute, résonne, s’altère face au monde ».

La danse de Gilles Baron procède avant tout d’un engagement. Elle oeuvre pour une humanité rassemblée et solidaire.

Après une formation de danseur classique, il suit une carrière d’interprète chez de nombreux chorégraphes (Pierre Doussaint, Serge Ricci, Rainer Behr, Guilherme Botelho, Rui Horta, Emmanuelle Vo-Dinh,…). Parallèlement à son travail d’interprète, il développe une démarche chorégraphique et obtient plusieurs prix chorégraphique (1er prix du Concours International de Danse de la ville de Paris), 1er prix des Concours de Sens (96), Violinine (97) et Pantin (97). Yourgos Loukos directeur de l’Opéra de Lyon et du festival international de danse de Cannes lui commande une pièce  » Document 01  » pour la onzième édition du festival. Il rencontre Marie-Claude Pietragalla pour qui il écrit le solo « Document 01 solo  » et part à ses côtés en tournée à travers le monde. Il crée à Tokyo pour Marie-Claude Pietragalla et son groupe Jardin du ciel. Il chorégraphie également un solo pour Aurélie Dupont danseuse étoile de l’Opéra de Paris.

En 1998 Gilles Baron est invité à mettre en scène les travaux de fin d’études des étudiants de L’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny. Cette collaboration sera un moment important dans son parcours de chorégraphe. Du cirque, de cet espace en friche en perpétuelle recherche, il aime conserver le caractère composite et libre.

En 2003, il poursuit son travail de fusion des arts et chorégraphie à Polverigie un Opéra contemporain mêlant les techniques aériennes de cirque et la danse.

En 2004 il fonde sa compagnie, plateforme où se croisent danseurs, artistes de cirque, scénographes, vidéastes, architectes. Il nourrit alors une écriture singulière entre abstraction et narration. La « matérialité » de l’espace est pour lui un formidable champ d’expérimentation. Il perçoit l’espace comme une structure dynamique et rythmique, une fréquence vecteur de lien. Ses constructions chorégraphiques semblent être toutes faites d’élévations paradoxales et de gravités contrariées. Les sciences – physiques, humaines ou sociales – innervent alors sa recherche. L’espace-temps, la gravité, la matière traversent plusieurs de ses pièces. Pour lui les concepts et les théories donnent une imagination au corps qui se traduit concrètement sur scène par des expériences sensibles où font bloc pensée, énergie et matière.